Mes lectures de 2022

J’ai beaucoup lu enfant et la vie d’adulte + internet a été le cocktail de trop. Après une longue gueule de bois de somnolence et de non lecture, je m’y suis remise, un ouvrage après l’autre.

Mais le changement le plus fondamental réside en ce que j’ai pris des notes de ce que je lisais. Voici ma première rétrospective.

1- Changer l’eau des fleurs (2019) de Valérie Perrin : un ouvrage doux et poétique, qui évoque le deuil et la renaissance, une histoire bien ficelée et des personnages attachants. « Il a souri de nouveau. Il n’y avait aucun jugement dans son regard. Plus tard, je découvrirais aussi qu’il se mettait toujours à la hauteur des gens auxquels il s’adressait ».

2- Rien n’est noir (2020) de Claire Berest : de la même manière que j’ai préféré le Saint Laurent avec Gaspard Ulliel que celui avec Pierre Niney (et ca n’avait rien avoir avec le jeu d’accord mais la vérité du récit) j’ai été transportée par cette biographie d’une sensualité bouleversante ; un texte éblouissant, une plume affolante de beauté et auquel j’avais même consacré une revue de lecture entière.

3- The Dice Man (1999) de Luke Rhinehart : considéré comme un ouvrage qu’il faudrait absolument lire une fois dans sa vie, j’avoue être restée très dubitative. L’histoire d’un homme qui s’ennuie dans son quotidien normé et décide de s’en remettre totalement au hasard en tirant les dés pour chaque décision de sa vie. C’est bien écrit, à la fois génial et bizarre et je pense que c’est typiquement un ouvrage qu’il faut lire soi-même tant il est difficile d’en saisir l’aspect unique.

4- Les Jardins de lumière (1991) d’Amin Maalouf : si j’ai énormément cité Le dérèglement du monde dans mes copies d’études, j’ai aimé retrouvé l’écriture de l’auteur pour un voyage historique au coeur de l’empire perse, à la rencontre du médecin et philosophe Mani. En revanche, je regrette le manque d’intimité avec le personnage et le style distant.

5- La plus secrète mémoire des hommes (2021) de Mohamed Mbougar Sarr : un ouvrage magistral d’une plume éblouissante. La quête d’un écrivain sur les traces d’un livre et de son auteur entre la France, le Sénégal et l’Argentine. Une construction romancière intelligente et complexe, soutenue par un rythme et un style sublimes.

6- Losing my Virginity (2005) de Richard Branson : une de mes biographies d’entrepreneurs favorites. Entre business, tour du monde en ballons et rencontres avec des personnalités politiques, l’histoire vraie et complètement rocambolesque d’un véritable self-made-man.

7- Le mage du Kremlin (2022) de Giuliano da Empoli : un ouvrage passionnant qui éclaire les rouages du pouvoir et l’ascension du dernier président russe tout en livrant des clés de lecture du monde contemporain. Si la première partie se consacre à une analyse géographique et politique de l’histoire et le fonctionnement de la Russie, la seconde se consacre aux dangers du monde actuel, logés dans nos habitudes et paresses. Facile à lire et dénué d’émotions, une lecture essentielle.

8- Loin (2021) d’Alexis Michalik : le roman d’aventure idéal avec de l’histoire, du voyage, des contrées lointaines, une histoire complexe et une pincée d’amour et d’humour. Abordant un nombre hallucinant de thématiques sans jamais être écoeurant, un récit qui vous transporte du début à la fin. J’ai adoré.

9- Où naissent les héroines (2022) Claire Vigarello : recommandé dans la newsletter du podcast CHEF[FES], j’ai aimé ce roman qui abordait parfaitement la thématique de l’écriture, du succès et de la relation entre éditeur et écrivain. Si le livre se perd dans quelques longueurs, j’ai aimé le réalisme et la sensibilité des protagonistes, décrit avec beaucoup de justesse.