Episode #30 - Eloïse Capet​

Cet épisode a été enregistré le 31.03.2023 dans l’atelier de Sébastien (#1)
à la
 Kunstfabrik HB55 à Berlin, Lichtenberg.

Nom : Eloïse Capet
Thématiques abordées : la communication, le digital, le numérique, l’interculturel, l’international, l’expatriation, l’histoire, la formation et la formation continue, le malentendu, la communication de crise, Berlin
Arrivée à Berlin : 28 août 2020

Eloïse est un rayon de soleil, d’enthousiasme, de réflexions et de bonne humeur. Elle nous partage aujourd’hui son parcours, de la France à l’Allemagne, son travail qui mêle formation et interculturalité, dont elle parle avec passion et son arrivée « nouveau chapitre » à Berlin, une ville qu’elle adore.

Bonne écoute !

Notes de l'épisode #30

Quand elle s’installe à Berlin en août 2020, Eloïse est en terrain connu. Sa rencontre avec la capitale allemande remonte aux années 1998-1999, alors que la chute du Mur la conduit en Europe de l’Est pour sa thèse. C’est à Prague qu’elle se penche sur ce qui deviendront trois grands axes de sa carrière : l’interculturalité, la formation et le monde de l’entreprise ; son sujet portant sur la confrontation idéologique capitaliste et communiste au sein des entreprises françaises en République Tchèque et les bouleversements provoqués par l’effondrement du bloc dans le quotidien de chacun. De Prague au Berlin underground des années 1999, Eloïse découvre les scènes artistiques et musicale délirantes qui la font tomber amoureuse de la ville. Mais le temps presse, un pied dans le monde du travail, échangeant avec les entreprises françaises à l’étranger et les diverses chambres de commerce, Eloïse est plongée dans l’international, l’expatriation, la formation et le monde des affaires et s’installe à Paris.

Eloïse construit des formations sur-mesure pour des entreprises et nous explique son travail de recherche : les données pour présenter le pays puis l’histoire pour tirer le fil des habitudes, valeurs, principes, idéologies, politiques et ouvrir les compréhensions.

De la formation au sein des entreprises, Eloïse se tourne vers les étudiants ; dans les deux cas, elle perçoit la formation comme un acte de transfert de connaissances dans la réalité. Le système universitaire, bientôt bouleversé par la pandémie et l’impact du numérique se questionne et suppose de remettre l’étudiant au coeur de la formation, là ou avant il y avait le savoir ; faire entrer le monde professionnel dans la bulle universitaire et embrasser l’innovation pédagogique.

Avec Eloïse, nous abordons le fonctionnement interne des entreprises, la différence entre les cultures françaises et allemandes ; la communication interne, la gestion de crise ou encore l’entre-soi.
Après 27 ans de Paris, Eloïse décide avec son mari de faire le grand saut à Berlin en famille, dans l’idée de transmettre leur transcription et vécu de la ville. Eloïse nous raconte son déménagement à Berlin, avec « le bonheur qui s’emporte dans une valise ». Elle nous parle d’Anne Chrystelle Bätz (in) ainsi que des réseaux d’Emploi Allemagne et des Nouvelles Voix.

Dans son travail aujourd’hui, Eloïse place les étudiants dans les entreprises qui les recrutent à l’issue de leur formation. En cheffe d’orchestre, elle harmonise les relations entre professeurs, entreprises et étudiants et assure leur bonne intégration au monde du travail en Allemagne.

Sur le thème de l’interculturel :

Mentionné-es dans l'épisode

Coucou à Claire (#25), Wolfgang (#28), Anne Chrystelle (#38)Marguerite (#21), Anaïs (#12).

Spotted in Berlin

Crible de l'épisode #30

Date d’arrivée à Berlin : Je crois que je me suis emmêlée les crayons au cours de notre échange. Je suis arrivée le 28 août 2020, et non 2021.

Pourquoi es-tu venue à Berlin : Une opportunité professionnelle s’est présentée à mon mari. Nous vivions à Paris depuis plus de 20 ans, je commençais à saturer des mauvais côtés de Paris. En plus, nous avons subi le premier confinement dans 70 m2 à quatre… Cela a accéléré notre envie d’espace et de nature. Alors quand l’occasion s’est présentée, on n’a pas hésité longtemps. Nous connaissions déjà Berlin et savions que la ville nous plaisait. Nous avons eu très envie d’offrir cette nouvelle aventure à nos enfants.

Ce que tu préfères à Berlin : L’atmosphère. Berlin ne ressemble à aucune autre ville au monde. A cause de son histoire, qu’elle soit industrielle, le mur, les événements politiques qui s’y sont joués, l’architecture très particulière du fait des destructions de la guerre, des années sous le régime communiste… J’aime ses ponts industriels, ses rails, ses usines en brique… ses endroits bariolés, restés dans leur jus et réinvestis aujourd’hui en espaces artistiques ou culturels. J’adore ses vieux cinémas qui sont souvent d’anciennes salles de spectacle, de music hall ou de cabarets. Je suis Berlin de Berlin 🙂

Ce qui te dérange le plus : Le ciel gris qui plombe un peu le moral en hiver. Mais cela contribue à savourer encore deux fois plus une fois que le soleil revient aux beaux jours. Berlin l’été, c’est tellement génial. Non, il n’ y a pas grand-chose qui me dérange vraiment. Partout il y a des contraintes… et je m’estime plutôt chanceuse de vivre à Berlin, qui me donne plus que ne me frustre.

Tes 3 endroits préférés à Berlin : Désolée, j’en ai quatre !

  • Kraftwerk Berlin, pour ses concert-cinémas, ses expositions immersives dans une ancienne usine électrique Vattenfall à Kreuzberg.
  • Kindl Centre d’art contemporain à Neuköln car c’est un endroit très berlinois, avec une partie moderne et une plus industrielle, plus « kaputt ». Tu peux prendre un verre au Café Babette dans l’ancienne Brauerei magnifique qui jouxte l’ensemble.
  • La Villa Neukölln qui est un ancien cabaret dans son jus, avec la boule à facette, des canapés en velours de récupération et des vieilles lampes comme chez ma grand-mère, une carte de vins et une programmation culturelle très éclectique – concert, théâtre, place aux artistes ! 
  • Freischwimmer – Il s’agit d’un restaurant à Alt Treptow, au bord de la Spree. Brunch l’hiver près du poêle, et dîner au bord de l’eau l’été sur la terrasse. Pas très bon marché mais une expérience tellement fabuleuse. Tu peux ensuite aller danser chez Birgit und Bier à côté. Un lieu encore atypique avec des manèges, un camion à l’envers pour faire des photos. Une déco recyclée de ouf. 

Ce qu’il y a de plus berlinois en toi : Parcourir la ville avec mon vélo. Je pars avec une adresse en tête (un site industriel, un vieux cinéma, un lieu que je veux voir…) et je me laisse surprendre par la ville. Je fais des découvertes incroyables comme ça parce que c’est le hasard qui me guide !

Ta recette pour une intégration réussie : Rencontrer les gens, se rapprocher des structures associatives comme les Associations de parents d’élèves des écoles des enfants (Voltaire, le FG), l’Association Emploi Allemagne pour faire le point sur son projet professionnel, l’association Les Nouvelles Voix pour l’entraide entre femmes freelances. Participer à des meet-up sur des thèmes qui vous intéressent, participer aux #Berlink pour rencontrer plein de gens super cools. Je dirais aussi apprendre l’allemand, sinon on reste entre francophones et on passe à côté d’une partie de l’expérience de vie à l’étranger. Par exemple, un truc que j’ai fait, c’est m’inscrire à des cours d’histoire des galeries d’art à Berlin à la Volkshochschule de mon Kiez. Comme le sujet m’intéressait, ça m’a permis de plonger directement dans la langue, en rencontrant des gens ayant la même passion que moi. Je ne comprenais pas tout mais les gens étaient super gentils et encourageants.

Ta recette contre le mal du pays : Une bonne raclette de temps en temps à La Cantine d’Augusta ! Tu y manges du saucisson, de la charcuterie et du super bon fromage, tout en dégustant de très bons vins. Ca soigne direct !

La personne que tu aimerais entendre sur le podcast :

  1. Philippe Loiseau qui est conseiller des Français à l’étranger mais il est très réservé, je ne sais pas si ce serait chose facile de le convaincre… Par contre, il est à Berlin depuis plus de 20 ans et a vu la ville se transformer. Un sacré témoignage à recueillir.
  2. Ces deux nanas dont on a parlé lors de notre rencontre : Pamela Schobess & Katharin Ahrend car elles viennent du monde des clubs berlinois, sont allemandes et je rêverais de connaître leur histoire.
  3. Egalement Max Thinius car il est futurologue et ce qu’il raconte est fascinant, j’aimerais mieux le connaître.
  4. Claire Demesmay, qui dirige l’OFAJ. Sur le franco-allemand, elle doit avoir un vécu incroyable, elle a la nationalité allemande.

Pour quelle(s) raison(s) te contacterPour monter des projets et parler

  • d’enjeux numériques dans la société et leurs usages par les jeunes,
  • d’interculturel dans le milieu de l’entreprise,
  • de transformation de l’enseignement par l’usage des outils numériques,

Pour échanger de bonnes adresses à Berlin, faire de l’urbex de lieux de l’ancienne RDA

Veux tu ajouter qqchose ?
Tout simplement te dire « merci » et bravo pour ta brillante énergie. Continue!

Contacter Eloïse

Remerciements

Merci Eloïse de tout coeur pour ta fraîcheur, ton enthousiasme et ta générosité, c’était génial et à tout bientôt ! 😀

Merci la team : Caro pour le logo du podcast et le glow-up du site, Nico pour la musique, Val pour les réglages sur Garageband.